CHARLIE MAROIS

BIOGRAPHIE

Charlie Marois est né à Paris et a déménagé au Québec durant son enfance. 

Après des études en philosophie à l’Université de Montréal, il a complété un baccalauréat en production cinématographique à l’Université Concordia à Montréal. 

Cinéaste expérimental, il conçoit des images en mouvement à travers une approche formelle et sensible. Ses films ont été projetés dans différents festivals à Montréal ainsi qu’à l’étranger. Son dernier projet « Horizons » s’est notamment mérité le prix du « Best Editing Award » au Festival Future of Film Showcase 2023.

BIOGRAPHY

Charlie Marois was born in Paris and moved to Quebec during his childhood. 

After studying philosophy at the University of Montreal , he completed a bachelor's degree in film production at Concordia University in Montreal. 

As an experimental filmmaker, he creates moving images through a formal and sensitive approach. His films have been screened at various festivals in Montreal and abroad. His latest project "Horizons" won the "Best Editing Award" at the Future of Film Showcase 2023.

DÉMARCHE ARTISTIQUE

Ma pratique est principalement liée au médium du cinéma et à l’image en mouvement. Mon approche se développe de façon formelle ou documentaire, mais le plus souvent, elle tente de faire cohabiter les deux pour créer un langage nouveau. 

J’aborde mes films comme des portraits pour parler de gens, d’espaces, ou de la relation entre ces derniers (Espaces Insaisissables, 2011). Je trouve mes sujets près de moi, parmi ma famille (Manou, 2020), mes amis (Nous Serons Jeunes, 2012 ; Daphné B., 2015), les territoires que j’habite ou ceux par lesquels je passe (Horizons, 2022). Il m’arrive aussi de retourner la caméra vers moi pour créer un autoportrait (Color me in, 2010). Mon approche se veut ainsi tout autant ancrée dans l’expérience vécue et le personnel que dans une recherche sur le médium et ses possibilités. 

Formellement, je travaille sur la déconstruction de l’illusion du mouvement qui est un des fondements du cinéma. Résultant d’une succession d’images fixes, le cinéma n’est finalement qu’un jeu de perception. Mon travail essaie de créer un nouvel espace qui n’est pas issu de la continuité, mais plutôt de la rupture entre les images successives. Cette approche me permet d’avoir un regard nouveau sur le réel, loin du réalisme cinématographique classique.

Pour ce faire, j’utilise diverses techniques de montage associatif, d’image par image ou de dessin sur pellicule. Ces approches sont souvent longues, artisanales et répétitives. Elles deviennent des instants de méditations, de réflexion et de contemplation de l’œuvre en construction. Par la succession et l’association de deux ou plusieurs images, je souhaite en faire apparaître une nouvelle, soit mentale, conceptuelle ou visuelle... Une image qui, à priori, était invisible dans chacune des images individuelles successives.

C’est pour ces raisons que j’utilise principalement la pellicule pour tourner mes films. Son côté matériel me permet d’intervenir directement sur le médium, d’y réfléchir comme un objet et pas seulement comme une image projetée. Son aspect moins direct que le numérique permet aussi d’ancrer le tournage dans le processus et l’imaginaire plutôt que dans le constat immédiat des images. Ainsi de l’anticipation des possibles surgissent des images inattendues et de ces nouvelles formes se profile des idées, desquels émergent parfois… mes films.

ARTISTIC STATEMENT

My practice is mainly linked to the medium of cinema and the moving image. My approach can be formal or documentary, but more often than not, I try to bring the two together to create a new language.

I approach my films as portraits to talk about people, spaces, or the relationship between them (Espaces Insaisissables, 2011). I find my subjects close to me, among my family (Manou, 2020), my friends (Nous Serons Jeunes, 2012; Daphné B., 2015), the territories I inhabit or those through which I pass (Horizons, 2022). I also sometimes turn the camera towards myself to create a self-portrait (Color me in, 2010). In this way, my approach is as much rooted in personal experience as in research into the medium and its possibilities.

Formally, I work on deconstructing the illusion of movement that is one of the foundations of cinema. Resulting from a succession of still images, cinema is ultimately no more than a game of perception. My work attempts to create a new space that is not born of continuity, but rather of the rupture between successive images. This approach allows me to take a fresh look at reality, far removed from classic cinematic realism.

To do this, I use a variety of associative editing techniques, frame-by-frame or drawing on film. These approaches are often long, crafted and repetitive. They become moments of meditation, reflection and contemplation of the work in progress. Through the succession and association of two or more images, I hope to conjure up a new one, whether mental, conceptual or visual... An image that, a priori, was invisible in each of the successive individual images.

It's for these reasons that I mainly use film to shoot my films. Its material aspect allows me to intervene directly on the medium, to reflect on it as an object and not just as a projected image. Its less direct aspect than digital also allows me to anchor filming in the process and the imaginary rather than in the immediate observation of images. In this way, unexpected images emerge from the anticipation of possibilities, and these new forms give rise to ideas, from which sometimes emerge... my films.

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